Histoire de Boucau, sa vie quotidienne, ses quartiers, ses monuments, ses maisons, ses sportifs, la grande et la petite histoire
samedi 18 février 2017
Jean Bourgeois
J'ai déjà parlé de Jean BOURGEOIS Pilote Major de la Barre voici son portrait, il s'agit d'une lithographie datant de la première moitié du 19ème siècle
mercredi 1 février 2017
Les maisons de Boucau en 1819 (2)
Suite de l'histoire de la maison de Gondrines
Au décès de Jean Baptiste Lalanne survenu
à Tarnos le 3/7/1840, ses trois enfants se partagent sa succession, il s’agit
de Pierre, Jean Baptiste et Jeanne Lalanne. Par acte de Duhalde le 2/3/1840, le
bien de Gondrines est attribué à Jean Baptiste Lalanne. Après son décès le
13/6/1846 à Tarnos la maison est dévolue à son frère Pierre Lalanne, négociant
à La Havane (Cuba). Au décès de ce dernier à Cuba le 26/6/1858, c’est sa sœur
Jeanne Lalanne épouse de Martin Lannes, capitaine de navires, qui récupère le
bien de Gondrines.
Le 22/10/1860 par acte retenu par
Lanabère, notaire à Bayonne, la maison est achetée par Monsieur Antoine Edouard
Caubet, négociant à Bayonne.
Le 24/2/1861 par acte devant Dhiriart,
notaire à Bayonne la maison de Gondrines et les terres environnantes sont
acquises par Jean Strudwich, maître d’hôtel à Aranjuez (Espagne) pour la somme
de 16 600 francs.
Le 27/9/1862 le bien est acquit par
Monsieur et Madame Loste par acte retenu par Dhiriart notaire à Bayonne pour le
même prix.
Jean Baptiste Loste, capitaine de navires
en retraite est décédé après avoir fait de son épouse son héritière, selon son
testament olographe du 22/1/1848 déposé au rang des minutes de maître Serieyx,
notaire à Bayonne le 14/4/1891.
Madame Loste, née Françoise Brasquet est
décédée à Boucau, maison Gondrines, le 29/10/1893. Elle avait vendu la
propriété de Gondrines en viager à Monsieur Georges Oscar Ramonbordes et
Pauline Aimée Alphonsine Gombert son épouse, le 13/7/1892, moyennant une rente
viagère de 1000 francs.
Voici les confrontations de la maison à
cette époque : à Saldubéhère ruisseau entre eux, Favreau, Deycard, Voisin,
Bonneton chemin vivinal entre eux, à Navarret et veuve Saldubéhère. Le bien est
cadastré au Boucau section C, parcelles 429, 430 et 431. Il s’agit d’une maison
de maître, autres bâtiments, cour, jardin et terres.
Georges Oscar Ramonbordes est décédé à
Boucau le 3/6/1906, maison Gondrines. Il laisse pour lui succéder sa femme
Pauline Aimée Adolphine Gombert et ses trois filles : Elisabeth Marguerite
Ramonbordes qui épouse à Boucau le 8/1/1895 Jean Eugène Laborde, pharmacien à
Toulouse ; Françoise Marie Ramonbordes épouse de Emile Bernard Calmon,
officier, et Jeanne Gabrielle Ramonbordes qui épousera à Boucau le 28/12/1910
Pierre Damestoy, agent d’assurances.
Après le partage de la succession de
Georges Oscar Ramonbordes devant Detchart, notaire à Bayonne le 30/9/1906,
c’est Jeanne Gabrielle Ramonbordes qui hérite de la maison Gondrines.
Les maisons de Boucau en 1819 (1)
Gondrines
Cette
maison est située en face de la nouvelle résidence rue du Chanoine Jean
Pambrun.
On
y trouve en 1819
Jean
HAUGA 50 ans
Marguerite
HIRIGOYEN 50 ans
Graci
HAUGA 23 ans
Claire
Hauga 17 ans
François
Nicolas LEBLOND 52 ans
Geneviève
PANTINY 50 ans
Quiterie
LESBOUYRIES 40 ans
Salvat
DUMONT 38 ans
Marie
CROLITCHAGUE 36 ans
Claire
LAPORTE 30 ans
Mathurin
LEGU 2 ans.
J’ai respecté l’orthographe du rédacteur.
Maintenant essayons de retrouver ces
personnages
Jean Hauga est originaire de Bayonne Saint
Etienne, il épouse à Tarnos le 29/1/1788 Marguerite Hirigoyen. Il est
laboureur, il est décédé, maison Prucon le 2/11/1838.Son épouse Marguerite
Hirigoyen est née le 11/11/1758 à Tarnos, maison Barroumes, fille d’Auger et
d’Etiennette Bouheben. Le couple aura deux filles qui sont mentionnées sur la
liste : Graci et Claire Hauga.
Graci est née à Tarnos le 24/5/1795, elle
s’est mariée deux fois. Une première fois le 24/11/1818 à Tarnos avec Jean
Bascazeaux et la deuxième fois également à Tarnos le 6/11/1827 avec Arnaud
Molères, charpentier.
Claire Hauga est née à Tarnos le 22
frimaire an 9, elle est décédée à Boucau le 13/8/1884. Elle épouse à Tarnos le
20/11/1821 Bertrand Cazaux.
Je n’ai pas trouvé la trace de François
Nicolas Leblond, ni de Geneviève Pantiny, qui ne sont pas de la région.
Peut-être un douanier et son épouse.
Quitterie Lesbouyries est native de Saint
Martin de Seignanx où elle est née le 23/3/1778, fille de Gérôme et de
Françoise Novion. Elle épouse à Tarnos le 1/12/1800 Martin Lannes. Ce dernier
est décédé à Tarnos le 13/7/1818 comme l’indique sa déclaration de succession
déposée au bureau de Saint Esprit le 6/1/1819 par Gérôme Lesbouyries, le père
de Quitterie. Il n’y a pas eu d’enfants de cette union. Quitterie est décédée à
Saint Martin de Seignanx le 2/8/835.
Je n’ai pas trouvé trace de Salvat Dumont
et de Marie Curutchague et non Crolitchague comme indiqué sur le registre.
Claire Laporte est née à Labenne vers
1789, fille de Jean et de Marie Salis, elle épouse à Labenne le 8/12/1813
Mathurin Legu. Mathurin Legu né vers 1817 est leur fils.
Voyons maintenant l’historique de la
propriété de Gondrines
Cette propriété appartenait au début du 18ème
siècle à la maison de Laboulite. Pierre Labeylie en est le propriétaire
lorsqu’il vend, par acte retenu par Cassolet (notaire à Saint-Esprit) le
27/4/1748, en faveur de Jean Gondrines, capitaine de navires et de sa femme
Françoise Nabonne, un demi arpent de terre « dans le champ de
Laboulite ». Les acheteurs veulent y faire bâtir une maison. La vente est
faite pour 200 livres. Les confrontations du terrain sont les suivantes :
du levant à champ du vendeur, du couchant à la chapelle appartenant au chanoine
Capdau, chemin public entre eux, du nord à pièce de terre vendue par ledit
Labeylie à Joseph Bayron, du midi à terre de Morancy.
Françoise Nabonne, veuve de Jean Gondrines
et son héritière, vend la maison de Gondrines et le terrain attenant à Pierre
Cazenave, pilote de la Barre, par acte retenu par Forgues, notaire à Saint
Esprit le 12/2/1777. Les confrontations sont les suivantes : du midi à
commun dudit Tarnos, du côté de la mer à la maison de Monsieur Darguibel, de
l’est au champ labourable de Laboulite et du nord à la maison de monsieur
Raynaud.
Le 9/3/1785 perclus de dettes Pierre
Cazenave et son épouse Gracieuse Dalié vendent le bien à Jacob Sèches,
négociant de Saint Esprit, pour la somme de 6000 livres (acte retenu par
Lambert notaire à Bayonne). Sur cette somme il faudra déduire celle de 2800
livres que les époux Cazenave devaient à des fournisseurs. Les fournisseurs
sont essentiellement des négociants en vins. Ce qui semble indiquer que la
maison Gondrines devait servir d’auberge où de débit de boissons.
Le 10/6/1793 Pierre Abeille, négociant
bayonnais acquiert la propriété pour 6000 livres, devant Dhiriart notaire à
Bayonne.
Elle est achetée le 4 floréal an 3
(23/1/1795) devant Dhiriart, notaire à Bayonne, par Jean Baptiste Lalanne,
meunier à Esbouc, et son épouse Catherine Larralde. L’acquisition est faite
pour 16000 livres Dans la vente sont compris les meubles et effets qui se
trouvent dans la maison.
Extrait du plan cadastral de Tarnos de 1810 les parcelles de Gondrines portent les numéros 728 et 729
Le chemin en bas des numéros 723, 727 et 718 c'est la rue René Duvert actuelle
Le bien va ensuite rester dans la famille
Lalanne jusqu’en 1860.
Au décès de Jean Baptiste Lalanne survenu
à Tarnos le 3/7/1840, ses trois enfants se partagent sa succession, il s’agit
de Pierre, Jean Baptiste et Jeanne Lalanne. Par acte de Duhalde le 2/3/1840, le
bien de Gondrines est attribué à Jean Baptiste Lalanne. Après son décès le
13/6/1846 à Tarnos la maison est dévolue à son frère Pierre Lalanne, négociant
à La Havane (Cuba). Au décès de ce dernier à Cuba le 26/6/1858, c’est sa sœur
Jeanne Lalanne épouse de Martin Lannes, capitaine de navires, qui récupère le
bien de Gondrines.
Cadastre de 1854 le bien de Gondrines est en rose, il s'étend le long de la rue René Duvert
La mairie
Pierre Lacouture, le premier maire de
Boucau et son adjoint Jean Baptiste Novion sont nommés dès septembre 1857. La
première réunion du conseil municipal a lieu le 11 novembre 1857.
Tout est à créer, la commune ne possède
aucun des bâtiments nécessaires à son fonctionnement. C’est dans la maison du
maire (maison de maître située au-dessus de la place du marché) que se
déroulèrent les premières séances du conseil municipal. Les premiers offices
religieux sont célébrés dans la chapelle de la propriété de monsieur Laborde
(maison Majesté).
Au centre la première mairie de Boucau
Pierre Lacouture étant décédé le 5/9/1874
à Boucau, la mairie doit trouver un autre local. Monsieur Auguste Laborde (son
successeur nommé par le préfet le 16/12/1874) cherche dans Boucau une maison
pouvant servir de lieu de réunion.
Dans sa réunion du 10 janvier 1875, le
conseil municipal est informé par le maire : « …il s’est mis en rapport avec monsieur Pascal, propriétaire de
Canelle, situé dans un point central et très convenable pour devenir le siège
de la mairie, il a obtenu de ce propriétaire la location d’une vaste salle
située au rez-de-chaussée de la dite maison pour un loyer annuel de 60 francs… »
Le maire expose ensuite : « que
la commune ne possède ni armoire pour les archives, ni tables, ni chaises, ni
aucun des objets indispensables dans ce lieu, car tout le matériel existant à l’ancien
local était la propriété de l’ancien maire. Il a dû racheter les objets pour un
coût de 115 francs. »
Le 8/8/1875 on apprend que la maison
Canelle a été vendue à monsieur Thubé, et que celui-ci veut augmenter le loyer
payé pour la salle, soit 150 francs au lieu de 60. « En présence d’une augmentation aussi considérable, le maire a dû
rechercher un autre local. S’étant mis en rapport avec monsieur Louge
propriétaire d’une maison située juste à côté de la mairie actuelle, il a
obtenu la location d’une salle pour 100 francs par an. »
En 1878 des discussions sont engagées avec
monsieur Hilaire Chauvet (héritier de monsieur Lacouture) pour l’acquisition d’un
terrain pour la construction d’une école comprenant une salle pour la mairie.
Ce terrain est situé le long de la route qui va de Bayonne à l’église de
Tarnos, c’est l’ancienne dénomination de la rue des écoles, devenue rue Lucie
Aubrac.
Le 19/5/1878 nouvelle délibération : « Monsieur Chauvet s’engage à vendre à
la commune pour le prix de 4000 francs, le terrain dont il s’agit, d’une
contenance de 50 ares, avec cette réserve cependant, que la maison d’école sera
bâtie sur ce terrain, c’est-à-dire que la commune sera autorisée d’y fonder l’établissement
scolaire qu’elle propose d’y établir ».
Le 2/6/1878 le devis est présenté au
conseil municipal : construction de l’école 16222,50 francs, acquisition
du terrain 4000 francs, soit un total de 20222,50 francs. « Le conseil fixe la demande de subvention à 10000 francs, la
commune devant emprunter 10000 francs ». La demande est examinée par l’administration
et le 23 juin le sous-préfet envoie la lettre suivante :
« Monsieur
le ministre de l’instruction publique et des beaux-arts a approuvé à la date du
21 juin dernier les plans et devis de l’établissement projeté. Il a accordé à
la commune une subvention de 5000 francs et a fixé à 10000 francs le montant de
l’emprunt à contracter par la commune à la Caisse des écoles. »
Le compte n’y est pas il manque 5000
francs, le maire intervient auprès de monsieur Chauvet afin qu’il baisse le
prix de 500 francs. Ce dernier est d’accord à condition que le prix 3500 francs
soit payé comptant. Tout ceci est confirmé par une lettre adressée au maire le
4 juillet 1879.
Finalement le conseil vote à l’unanimité
la somme de 5022,50 pour complément de dépense à la construction de la maison d’école
de garçons et salle de mairie.
Le 25 septembre 1879 a lieu à la
sous-préfecture de Bayonne l’adjudication des travaux. Ce sont deux entreprises
boucalaises qui feront les travaux, celles de Charles Cazalis et Laurent
Labourdette.
Le 7 décembre 1879 les travaux sont en
cours d’exécution. Le 27 juin 1880 les travaux sont en cours d’achèvement. Il faudra attendre le courant de l’année 1881
pour que la mairie s’installe dans ses nouveaux locaux ainsi que le précise la
délibération du 17 mai 1881 : « Demande
d’installation d’une boite aux lettres dans le nouveau bâtiment communal ou est
installée la mairie … »
La mairie dans les années 1960
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